ODESA

Observatoire Des Espèces Subaquatiques Aveyronnaises

Mon observation :

Vu sur des fonds sableux, graviers, à faible profondeur. Plongée du bord dans le lac de Pareloup sur plusieurs années (2018 à 2023).

Description :

La palourde Corbicula fluminea est un mollusque bivalve, considérée comme l’un des pires envahisseurs des écosystèmes aquatiques d’eau douce.

C’est un organisme filtreur de phytoplancton qui est peu sensible aux eaux polluées, en particulier aux nitrates, mais qui demande des eaux douces à saumâtre fortement oxygénées.

Les corbicules entrent en compétition avec les espèces locales de bivalves, changent la nature du substrat et peuvent obstruer les installations humaines (systèmes de pompages, grilles d’alimentation).

Organismes filtreurs, les corbicules entrainent une modification de l’eau qui peut bénéficier au développement d’herbier. Elles représentent également des proies potentielles pour de nombreuses espèces (rat musqué, canards, certains poissons comme le silure…)

Critères morphologiques  : Stries de croissance marquées. Sommet pointu et replié vers l’arrière (crochet). Présence de dents latérales postérieures crénelées au niveau de la charnière. Coquille symétrique par rapport à l’axe du sommet. Sa taille est de 20 à 30 millimètres, la coquille striée est arrondie, de couleur jaune pâle à crème. Son pied musculeux lui permet de s’enfouir dans la vase et les graviers.

Reproduction : espèce hermaphrodite. Chaque individu libère jusqu’à 40 000 larves qui en nageant vont très rapidement coloniser le milieu.

Le saviez-vous ?

Le nom corbicule vient du bas latin corbĭcŭla, petite corbeille en français, diminutif du latin classique corbis, corbeille en français.

Originaire d’Asie du sud est où elle est parfois consommée comme “fruit de mer”, la corbicule est arrivée en France au fin des années 70. Elle recolonise l’Amérique du nord où, comme en Europe elle était présente lors de la période glaciaire.